Abéo, spécialiste des vestiaires et du matériel de gymnastique et d’escalade vient de racheter son concurrent néerlandais. Un rapprochement qui lui confère une dimension européenne, grâce à laquelle ce petit groupe implanté à Rioz (Haute-Saône), déjà fournisseur officiel des JO Londres, l’est à nouveau pour ceux de Rio en 2016.
Il était d’abord question d’une fusion, ce fut finalement une absorption. Olivier Estèves et Jacques Janssen se sont mis d’accord sur un schéma : Abéo, 650 salariés et près de 90 millions d’€ de chiffre d’affaires, dont les deux tiers à l’export, allait intégrer Janssen, qui emploie 200 personnes et réalise un peu moins de 50 millions d’€ de chiffre d’affaires.
L’ensemble pèse désormais 140 millions d’€, dont 57% dans les sports olympiques, ce qui en fait le leader mondial en équipements gymniques. Le siège du groupe reste à Rioz, Olivier Estèves en est toujours le président.
A Rioz, Abéo compte 130 salariés répartis entre la holding, France Équipement et ses deux filiales, Suffixe et Acman.
Le groupe Abéo est né en 2002, lorsque France Équipement, spécialisée dans l’aménagement de vestiaires, a démarré une stratégie de croissance externe. Olivier Estèves avait eu cette année-là l’opportunité de racheter le groupe qui détenait Gymnova, spécialiste d’équipements de gymnastique sportive, et Entre Prises, le spécialiste des murs d’escalade.
Depuis, le petit groupe haut-saônois s’est développé pour atteindre, en 2014, un chiffre d’affaires de près de 90 millions d’€.
2010 fut une étape importante lorsqu’Abéo a remporté le marché des JO de Londres 2012, via sa filiale Gymnova. Ce rôle de fournisseur officiel lui avait assuré un décollage immédiat et 2013 fut une année record, avec une croissance de 40% de l’activité à l’export.